Imaginez le scénario : un commercial en déplacement pour une réunion importante est victime d'un accident de la route avec le véhicule de société. L'accident est bien sûr pris en charge par l'assurance auto entreprise, mais l'arrêt de travail initialement prévu se prolonge, impactant l'organisation et la productivité de l'entreprise. Au-delà des aspects de ressources humaines, cette prolongation a des conséquences directes sur l'assurance auto de l'entreprise, souvent méconnues des dirigeants et gestionnaires de flotte.

Comprendre ces mécanismes est essentiel pour anticiper les coûts liés à l'assurance auto entreprise, optimiser la gestion des sinistres et mettre en place des stratégies de prévention efficaces, impactant directement le coût de votre assurance flotte automobile.

Comprendre le lien entre accident de travail, assurance auto et prolongation

La relation entre un accident de travail, l'assurance auto de l'entreprise et la prolongation d'arrêt de travail est un trépied délicat. Chaque élément influence les autres, créant un ensemble complexe qu'il est crucial de comprendre pour minimiser les impacts financiers et administratifs pour l'entreprise. Une mauvaise appréhension de ces liens peut entraîner des coûts imprévus et des difficultés de gestion, notamment en termes de prime d'assurance.

Rappel des bases : accident de travail et responsabilités

Un accident de travail, dans le contexte de l'utilisation d'un véhicule professionnel, est un événement soudain survenu par le fait ou à l'occasion du travail, entraînant une lésion corporelle ou psychique. La définition légale englobe les accidents survenus pendant les trajets domicile-travail et les déplacements professionnels, à condition qu'ils soient liés à l'activité de l'entreprise. Il est important de bien définir si le déplacement relève de la mission ou non, car cela a une implication forte sur la qualification de l'accident et donc sur le rôle de l'assurance auto entreprise.

Il faut ensuite distinguer deux types de responsabilités. La responsabilité civile couvre les dommages causés à autrui (par exemple, les dégâts matériels à un autre véhicule ou les blessures infligées à un piéton). L'assurance auto de l'entreprise prend généralement en charge ces dommages, dans la limite des garanties souscrites. Par ailleurs, la responsabilité pénale concerne les infractions au code de la route (excès de vitesse, conduite sous l'emprise d'alcool, etc.). Dans ce cas, c'est le conducteur qui est responsable devant la loi, et les sanctions peuvent inclure des amendes, la suspension ou le retrait du permis de conduire. L'assurance auto ne couvre pas les amendes pénales.

L'assurance auto joue un rôle primordial dans la couverture de ces responsabilités. Elle prend en charge les dommages matériels et corporels causés à des tiers, ainsi que les dommages subis par le véhicule de l'entreprise, selon les garanties souscrites dans le contrat d'assurance auto entreprise. La nature et l'étendue de la couverture varient en fonction du contrat d'assurance, il est donc crucial de bien lire les conditions générales et particulières, et de choisir une assurance auto adaptée.

Le rôle central de la déclaration d'accident de travail

La déclaration d'accident de travail à la CPAM (Caisse Primaire d'Assurance Maladie) est une obligation légale pour l'employeur. Elle doit être effectuée dans les 48 heures suivant la connaissance de l'accident, sauf motif légitime. Cette déclaration est essentielle pour que le salarié puisse bénéficier des prestations de l'assurance maladie et de l'assurance accident du travail, et pour que l'assurance auto entreprise puisse intervenir de manière adéquate.

Une déclaration tardive ou inexacte peut avoir des conséquences importantes pour l'entreprise. La CPAM peut refuser de prendre en charge les frais médicaux et les indemnités journalières du salarié. De plus, l'entreprise s'expose à des sanctions pénales et financières. Il est donc impératif de respecter les délais et de fournir des informations complètes et précises, afin de ne pas compromettre la prise en charge de l'accident par l'assurance auto entreprise.

La reconnaissance de l'accident de travail par la CPAM confère un statut particulier au collaborateur. Il bénéficie d'une protection spécifique en cas de licenciement et peut prétendre à une indemnisation plus importante en cas d'incapacité permanente. L'entreprise doit donc être particulièrement attentive à ses obligations vis-à-vis du salarié victime d'un accident de travail, et à l'impact sur son assurance auto entreprise.

La prolongation : un facteur aggravant ?

La prolongation de l'arrêt de travail est définie comme la nécessité pour le salarié de poursuivre son arrêt de travail au-delà de la date initialement prévue par le médecin. Cette prolongation peut être due à des complications médicales, à la nécessité d'une rééducation plus longue, ou à des facteurs psychologiques liés à l'accident. La prolongation influence potentiellement le coût global supporté par l'assurance auto entreprise.

Pour l'assureur, la prolongation d'un arrêt de travail est un signal d'alerte. Elle indique que l'accident a potentiellement eu des conséquences plus graves que ce qui avait été initialement estimé. Cela peut entraîner une augmentation des coûts pour l'assureur, notamment en termes d'indemnités journalières et de frais médicaux. L'assureur peut alors être amené à revoir les conditions du contrat d'assurance auto entreprise, et notamment la prime.

Il est important de souligner l'impact des accidents psychologiques liés à la conduite. Le stress post-traumatique, par exemple, peut entraîner une prolongation significative de l'arrêt de travail. Ces troubles psychologiques sont souvent sous-estimés, mais ils peuvent avoir des conséquences importantes sur la durée de l'incapacité du salarié, sur les coûts pour l'entreprise et sur l'assurance auto entreprise. Selon certaines études, près de 10% des accidents de la route entraînent un stress post-traumatique.

Les impacts financiers concrets sur l'assurance auto

Les impacts financiers de la prolongation d'un accident de travail sur l'assurance auto de l'entreprise sont multiples et peuvent rapidement s'accumuler. Il est donc crucial de bien comprendre ces mécanismes pour anticiper les coûts, négocier au mieux son contrat d'assurance auto entreprise et prendre les mesures nécessaires pour les minimiser. L'ignorance de ces impacts peut avoir des conséquences financières importantes pour l'entreprise, allant de l'augmentation de la prime à la difficulté de trouver un assureur.

La franchise et son évolution en cas de prolongation

La franchise est la somme qui reste à la charge de l'entreprise en cas de sinistre. Elle est définie dans le contrat d'assurance auto entreprise et peut varier en fonction du type de garantie et du montant des dommages. Plus la franchise est élevée, moins la prime d'assurance est chère, et inversement. Il est donc important de bien évaluer le niveau de franchise adapté aux besoins de l'entreprise.

La prolongation de l'arrêt de travail n'a généralement pas d'impact direct sur le montant de la franchise. La franchise s'applique au moment de la déclaration du sinistre, indépendamment de la durée de l'arrêt de travail du salarié. Cependant, dans certains cas spécifiques, l'assureur peut être amené à revoir le montant de la franchise lors du renouvellement du contrat, en fonction du nombre et de la gravité des sinistres survenus au cours de l'année, et de l'impact de la prolongation sur les coûts globaux.

En cas de franchise élevée, il est possible de négocier avec l'assureur pour la réduire, notamment en mettant en place des mesures de prévention des risques routiers. Il est également possible de souscrire une assurance complémentaire qui prend en charge le montant de la franchise en cas de sinistre. Une entreprise avec une flotte de 50 véhicules pourrait ainsi économiser jusqu'à 3000 euros par an en négociant une franchise adaptée et en mettant en place des mesures de prévention efficaces, réduisant ainsi le risque de sinistre et donc l'impact sur son assurance auto entreprise.

Augmentation potentielle des primes d'assurance

Le système de bonus-malus est un mécanisme qui récompense les bons conducteurs et pénalise les conducteurs responsables d'accidents. Chaque année, le coefficient de bonus-malus est ajusté en fonction du nombre de sinistres déclarés par l'assuré. Un bonus réduit le montant de la prime de l'assurance auto entreprise, tandis qu'un malus l'augmente. Ce système vise à inciter à la prudence et à la prévention des accidents.

Un accident de travail, même si le conducteur n'est pas responsable de l'accident, peut avoir un impact sur le coefficient de bonus-malus de l'assurance auto entreprise. En effet, la compagnie d'assurance peut considérer que l'accident est lié à l'activité de l'entreprise et donc l'imputer à son historique de sinistres. Cela peut entraîner une augmentation de la prime d'assurance lors du renouvellement du contrat, surtout si la prolongation de l'arrêt de travail entraîne des coûts importants pour l'assureur.

Le nombre de sinistres sur une période donnée est un facteur déterminant dans le calcul de la prime d'assurance auto entreprise. Plus le nombre de sinistres est élevé, plus la prime sera élevée. La prolongation de l'arrêt de travail, en augmentant les coûts pour l'assureur (indemnités journalières, frais médicaux, etc.), peut indirectement contribuer à cette augmentation de la prime. Par exemple, une entreprise avec un taux de sinistralité supérieur à 15% verra probablement ses primes augmenter de 10 à 20%, soit une augmentation de plusieurs milliers d'euros par an en fonction de la taille de sa flotte.

Impact sur l'attractivité auprès des assureurs

Un historique de sinistres importants, même s'ils sont liés à des accidents de travail, peut rendre une entreprise moins attractive pour les assureurs, notamment pour son assurance auto entreprise. Les assureurs considèrent que le risque de survenance de nouveaux sinistres est plus élevé pour une entreprise ayant déjà un historique de sinistralité important. Les assureurs vont souvent utiliser des ratios comme le nombre de sinistres par véhicule ou le coût moyen par sinistre pour évaluer le risque et déterminer la prime d'assurance.

Cela peut entraîner des difficultés à obtenir des devis compétitifs ou à renouveler son contrat d'assurance auto entreprise. Certains assureurs peuvent même refuser d'assurer l'entreprise, l'obligeant à se tourner vers des assureurs spécialisés dans les risques aggravés, qui pratiquent des tarifs plus élevés. Une société de transport avec une flotte de 100 camions, ayant subi 5 accidents responsables dans l'année, pourrait avoir du mal à trouver un assureur acceptant de la couvrir à des tarifs raisonnables, et pourrait voir sa prime d'assurance auto entreprise augmenter de manière significative.

Pour améliorer son attractivité auprès des assureurs, l'entreprise peut mettre en place des mesures de prévention des risques routiers, telles que la formation des conducteurs, la vérification régulière de l'état des véhicules et le suivi des temps de conduite et de repos. Une entreprise investissant 5000€ dans la formation de ses chauffeurs pourrait voir sa prime d'assurance diminuer de 5 à 10%, ce qui représente une économie substantielle à long terme, tout en améliorant la sécurité de ses employés.

Coûts cachés liés à l'immobilisation du véhicule

L'immobilisation du véhicule accidenté pendant la durée de l'arrêt de travail du salarié entraîne des coûts cachés pour l'entreprise, au-delà de l'impact sur l'assurance auto entreprise. Ces coûts peuvent inclure la location de véhicules de remplacement, la dépréciation du véhicule accidenté et l'augmentation des coûts de maintenance liés à une utilisation plus intensive des autres véhicules de la flotte. Ces coûts sont souvent négligés, mais ils peuvent représenter une part importante du coût total de l'accident.

  • La location de véhicules de remplacement peut s'avérer coûteuse, surtout si l'arrêt de travail se prolonge. Le coût de location peut varier de 50 à 150 euros par jour, selon le type de véhicule et la durée de la location.
  • La dépréciation du véhicule accidenté est une perte financière pour l'entreprise, surtout si le véhicule est récent. La dépréciation peut représenter 10 à 20% de la valeur du véhicule, voire plus en cas de dommages importants.
  • L'augmentation des coûts de maintenance des autres véhicules de la flotte est due à une utilisation plus intensive. Les véhicules sont plus sollicités et nécessitent des réparations plus fréquentes, ce qui augmente les coûts de maintenance et de carburant.

Les implications administratives et juridiques

Au-delà des aspects financiers et de l'impact sur l'assurance auto entreprise, la prolongation d'un accident de travail engendre des implications administratives et juridiques significatives pour l'entreprise. La gestion rigoureuse des documents, le rôle de la médecine du travail et les potentiels contentieux sont autant d'éléments à maîtriser pour éviter des complications et des sanctions. Une bonne compréhension de ces aspects est cruciale pour protéger les intérêts de l'entreprise et ceux de ses salariés.

Gestion des documents et des déclarations

Une communication fluide et transparente entre l'entreprise, la CPAM et l'assureur est primordiale pour une gestion efficace des dossiers d'accident de travail, et pour faciliter le processus de prise en charge par l'assurance auto entreprise. Il est essentiel de respecter les délais et de fournir des informations complètes et précises à chaque partie prenante. Un défaut de communication peut entraîner des retards dans le traitement des dossiers et des complications administratives.

La liste des documents à fournir peut varier en fonction de la situation, mais elle comprend généralement la déclaration d'accident de travail, le certificat médical initial, les certificats médicaux de prolongation, les justificatifs de salaire et les relevés d'indemnités journalières. Il est conseillé de conserver une copie de tous les documents transmis et de tenir un registre précis des échanges avec la CPAM et l'assureur, afin de faciliter le suivi du dossier et de répondre à toute demande d'information.

Pour une gestion efficace des dossiers, il est recommandé de désigner une personne responsable au sein de l'entreprise, qui sera chargée de centraliser les informations, de suivre l'évolution des dossiers et de répondre aux questions des salariés et des organismes sociaux. Cette personne doit avoir une bonne connaissance de la législation en matière d'accident de travail et d'assurance auto entreprise, ainsi que des procédures à suivre en cas de prolongation d'arrêt de travail.

Le rôle de la médecine du travail

La médecine du travail joue un rôle clé dans la prévention des risques professionnels et dans le suivi des salariés victimes d'accidents de travail, et peut indirectement influencer le coût de l'assurance auto entreprise à long terme. Le médecin du travail est chargé de réaliser des consultations de reprise et d'adapter le poste de travail aux capacités du salarié. Il peut également proposer des mesures de prévention des risques de rechute et des actions de sensibilisation à la sécurité routière.

Les consultations de reprise sont obligatoires pour les salariés ayant été en arrêt de travail pendant une durée supérieure à 30 jours. Elles permettent de s'assurer que le salarié est apte à reprendre son travail dans des conditions de sécurité optimales. Le médecin du travail peut formuler des recommandations sur l'aménagement du poste de travail, la réduction du temps de travail ou la mise en place d'un accompagnement psychologique, afin de favoriser un retour au travail durable et éviter les rechutes.

La médecine du travail joue également un rôle important dans la prévention des accidents. Elle peut réaliser des visites des lieux de travail, identifier les risques professionnels et proposer des mesures de prévention adaptées. Elle peut également organiser des actions de sensibilisation à la sécurité routière auprès des salariés utilisant des véhicules professionnels. Un service de médecine du travail performant peut aider à réduire de 15% les absences liées aux accidents de travail, et ainsi limiter l'impact sur l'assurance auto entreprise.

Contentieux potentiels

Des contentieux peuvent survenir en cas de contestation de la reconnaissance de l'accident de travail par l'entreprise ou par l'assureur, ce qui peut compliquer la gestion du dossier et impacter le coût de l'assurance auto entreprise. L'entreprise peut contester la reconnaissance de l'accident si elle estime qu'il n'est pas lié à l'activité professionnelle du salarié. L'assureur peut contester la reconnaissance de l'accident si elle estime qu'il est dû à une faute intentionnelle du salarié ou à une violation des règles de sécurité.

Des litiges peuvent également survenir concernant la responsabilité de l'accident. Le salarié peut engager une action en justice contre l'entreprise si il estime qu'elle a commis une faute ayant causé l'accident (par exemple, défaut de formation, non-respect des règles de sécurité, etc.). L'assureur peut engager une action en justice contre le tiers responsable de l'accident pour obtenir le remboursement des sommes versées au salarié ou à l'entreprise.

En cas de préjudice subi par le collaborateur, des recours sont possibles. Le salarié peut demander une indemnisation complémentaire à l'entreprise si il estime que les indemnités versées par la CPAM et l'assureur ne couvrent pas intégralement son préjudice (par exemple, perte de salaire, préjudice moral, etc.). Il peut également engager une action en justice contre l'entreprise pour obtenir la réparation de son préjudice moral ou physique.

L'impact de la prolongation sur les obligations de l'employeur

La prolongation de l'arrêt de travail a des conséquences directes sur les obligations de l'employeur, et peut avoir un impact financier indirect sur l'assurance auto entreprise. L'employeur est tenu de maintenir le salaire du salarié pendant la durée de l'arrêt de travail, selon les conditions prévues par la convention collective et les accords d'entreprise. Le maintien du salaire peut être partiel ou total, en fonction de la durée de l'arrêt et de l'ancienneté du salarié.

  • L'employeur a également une obligation de reclassement professionnel en cas d'inaptitude du salarié à reprendre son poste de travail. Il doit rechercher un autre poste compatible avec les capacités du salarié, en tenant compte de ses qualifications et de son expérience professionnelle. Le reclassement doit se faire dans le respect des règles légales et conventionnelles.
  • Un licenciement abusif suite à un accident de travail peut entraîner des sanctions importantes pour l'entreprise. Le salarié peut obtenir des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, ce qui peut représenter un coût financier important pour l'entreprise.
  • En France, le maintien de salaire pendant un arrêt de travail peut varier considérablement, mais il est souvent compris entre 70% et 100% du salaire brut, selon la convention collective et l'ancienneté du salarié. Certaines conventions collectives prévoient également des indemnités complémentaires en cas d'accident de travail.

Prévention et gestion des risques : limiter les impacts sur l'assurance auto entreprise

La prévention des risques routiers est un enjeu majeur pour les entreprises utilisant des véhicules professionnels, et un levier essentiel pour maîtriser le coût de l'assurance auto entreprise. La mise en place d'une politique de prévention efficace permet de limiter les accidents, de réduire les coûts liés à l'assurance auto et d'améliorer la sécurité des salariés. Une gestion proactive des risques est essentielle pour protéger les intérêts de l'entreprise et ceux de ses collaborateurs.

Mise en place d'une politique de prévention des risques routiers

La formation des conducteurs à la sécurité routière est une mesure essentielle pour prévenir les accidents et réduire l'impact sur l'assurance auto entreprise. Les formations doivent porter sur la conduite défensive, la gestion du stress au volant, la prévention des risques liés à la consommation d'alcool et de drogues, et le respect du code de la route. Il est important de proposer des formations régulières, adaptées aux besoins des conducteurs et aux spécificités de leur activité.

La sensibilisation aux risques liés à la consommation d'alcool et de drogues est une priorité. L'entreprise peut organiser des campagnes de sensibilisation, proposer des tests de dépistage (dans le respect de la législation) et mettre en place des mesures disciplinaires en cas de violation des règles. Il est important de rappeler que la consommation d'alcool et de drogues au volant est interdite et qu'elle peut entraîner des sanctions pénales et administratives sévères, ainsi qu'une exclusion de la garantie de l'assurance auto entreprise.

La vérification régulière de l'état des véhicules est une obligation légale. L'entreprise doit s'assurer que les véhicules sont en bon état de marche et qu'ils respectent les normes de sécurité. Les contrôles techniques doivent être effectués dans les délais impartis et les réparations doivent être réalisées rapidement. Un véhicule mal entretenu a un risque d'accident multiplié par 3, et peut également entraîner une exclusion de la garantie de l'assurance auto entreprise en cas de sinistre.

Le suivi des temps de conduite et de repos est important pour prévenir la fatigue au volant et réduire le risque d'accident. L'entreprise doit s'assurer que les conducteurs respectent les temps de conduite et de repos prévus par la réglementation. Elle peut utiliser des outils de suivi des temps de conduite et mettre en place des mesures de gestion du stress pour les conducteurs, afin de favoriser un environnement de travail sûr et responsable.

Amélioration des conditions de travail

La réduction du stress et de la pression au travail est un facteur important pour prévenir les accidents, et peut avoir un impact positif sur le coût de l'assurance auto entreprise. L'entreprise doit veiller à ce que les salariés ne soient pas soumis à une pression excessive et qu'ils disposent de suffisamment de temps pour effectuer leur travail en toute sécurité. Elle peut mettre en place des mesures de gestion du stress, telles que des séances de relaxation, des formations à la gestion du temps et des entretiens individuels.

L'aménagement des horaires et des itinéraires peut contribuer à réduire la fatigue au volant et à améliorer la sécurité des conducteurs. L'entreprise peut proposer des horaires de travail flexibles, éviter les déplacements pendant les heures de pointe et privilégier les itinéraires les plus sûrs. Elle peut également mettre à disposition des conducteurs des outils de navigation performants et des informations sur les conditions de circulation.

La fourniture d'équipements de protection adaptés est une obligation légale et une mesure de prévention essentielle. L'entreprise doit fournir aux salariés les équipements de protection individuelle nécessaires, tels que des gilets de haute visibilité, des chaussures de sécurité et des casques. Elle doit également veiller à ce que les équipements soient en bon état et qu'ils soient utilisés correctement, afin de garantir la sécurité des conducteurs en cas d'accident.

Choix d'une assurance auto adaptée aux besoins de l'entreprise

Comparer les offres et les garanties est essentiel pour trouver une assurance auto adaptée aux besoins de l'entreprise et optimiser son coût. Il est important de prendre en compte le type de véhicules utilisés, le nombre de conducteurs, les zones géographiques couvertes et les risques spécifiques liés à l'activité de l'entreprise. Il est conseillé de demander plusieurs devis et de comparer les différentes offres en détail, en tenant compte des franchises, des plafonds de garantie et des exclusions de garantie.

Négocier les franchises et les plafonds de garantie permet d'optimiser la couverture d'assurance auto entreprise et de maîtriser son coût. Il est important de trouver un équilibre entre le montant de la prime et le niveau de couverture. Une franchise trop élevée peut entraîner des coûts importants en cas de sinistre, tandis qu'une couverture trop limitée peut ne pas suffire à couvrir les dommages. Il est possible de négocier les franchises et les plafonds de garantie en fonction du profil de risque de l'entreprise et de son budget.

Souscrire une assurance "flotte" peut être avantageux pour les entreprises possédant plusieurs véhicules. Les assurances "flotte" offrent des tarifs préférentiels et des garanties adaptées aux besoins des entreprises. Elles permettent également de simplifier la gestion des contrats d'assurance et des sinistres. Pour une flotte de plus de 10 véhicules, l'assurance flotte est souvent la solution la plus économique et la plus efficace pour maîtriser le coût de l'assurance auto entreprise.

Communication et transparence avec l'assureur

Informer l'assureur de tout changement dans l'activité de l'entreprise est une obligation contractuelle et une preuve de bonne gestion des risques. Il est important de signaler tout changement de siège social, de modification de l'activité, d'augmentation de la flotte ou de modification des itinéraires. Ces changements peuvent avoir un impact sur le niveau de risque et doivent être pris en compte par l'assureur pour adapter la couverture et la prime d'assurance.

Signaler les incidents ou les presque-accidents permet à l'assureur d'évaluer le niveau de risque de l'entreprise et de proposer des mesures de prévention adaptées. Il est important de signaler tous les incidents, même s'ils n'ont pas entraîné de dommages matériels ou corporels. Ces incidents peuvent révéler des problèmes de sécurité et permettre de prévenir des accidents plus graves, et de limiter l'impact sur l'assurance auto entreprise.

Collaborer avec l'assureur pour mettre en place des mesures de prévention permet de réduire le niveau de risque et de diminuer les coûts liés à l'assurance auto entreprise. L'assureur peut proposer des formations à la sécurité routière, des audits de sécurité et des conseils personnalisés pour améliorer la prévention des risques, et peut même accorder des réductions de prime en contrepartie de la mise en place de ces mesures.

L'intérêt d'un audit de sécurité routière

Identifier les points faibles de la politique de prévention est l'un des objectifs d'un audit de sécurité routière, et une étape essentielle pour maîtriser le coût de l'assurance auto entreprise. Un audit permet d'analyser en profondeur les pratiques de l'entreprise en matière de sécurité routière et d'identifier les points faibles qui peuvent augmenter le risque d'accidents. L'audit peut porter sur l'organisation, les procédures, les équipements et les comportements des conducteurs.

Proposer des recommandations pour améliorer la sécurité est le principal atout d'un audit. L'audit permet de formuler des recommandations concrètes et adaptées aux besoins de l'entreprise. Ces recommandations peuvent porter sur la formation des conducteurs, la vérification régulière de l'état des véhicules, l'aménagement des horaires et des itinéraires et la mise en place de mesures de gestion du stress. La mise en œuvre de ces recommandations peut permettre de réduire significativement le nombre d'accidents et le coût de l'assurance auto entreprise.

Mesurer l'efficacité des mesures mises en place est un indicateur de la pertinence de l'audit. L'audit permet de mesurer l'efficacité des mesures de prévention mises en place et d'évaluer leur impact sur le niveau de risque. Il permet également de suivre l'évolution du niveau de risque au fil du temps et d'ajuster les mesures de prévention en conséquence. Le coût d'un audit de sécurité routière est en moyenne de 2000 euros pour une PME, mais peut être largement rentabilisé par une diminution des sinistres et une réduction du coût de l'assurance auto entreprise.

  • Un audit de sécurité routière peut identifier des économies potentielles de l'ordre de 10 à 30% sur la prime d'assurance auto entreprise.
  • La mise en place d'une politique de prévention des risques routiers permet de réduire de 20 à 40% le nombre d'accidents de la route impliquant des véhicules de l'entreprise.
  • La formation des conducteurs à la sécurité routière permet de réduire de 10 à 20% le risque d'accident responsable.